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LE VENT
Il nous attendait sur la crête.
Tout le long de la montée, on l'entendait hurler ; mais il semblait loin ; il ne paraissait pas menaçant. Par moments, même, ses cris de rage se transformaient en bruissements doux. Il nous accompagnait. Il murmurait...
La montée en devenait douce.
Le premier marcheur fut frappé et jeté à terre au premier pas qu'il essaya de faire en voulant enjamber le haut de la pente.
Il recevait des coups redoublés qui l'empêchaient de fermer son anorak ; d'attacher son capuchon.
Il ne put rien faire pour retenir par la lanière la housse de son appareil photo.
Le vent têtu et mauvais la lui arracha et l'emporta...on aurait pu croire plus loin que l'enfer.
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