• Cabine du " Princesse Sissi " - Bernadette - 21/09/2017

    Consigne : une chambre où j’ai dormi

     

    L’évocation de ce nom me fait encore rêver ! J’attendais beaucoup de cette croisière que j’avais choisie pour sa simplicité, jugeant trop sophistiquées,   celles qui se déroulaient en mer et puis, la vue de ces grands paquebots impersonnels, m’effrayait un peu.

    Partie embarquer à Strasbourg pour voguer sur le Rhin, je devais au cours de ce voyage découvrir des villages et des villes à l’abord desquelles le bateau ferait escale pour les visiter.

     

    Je fus un peu surprise en prenant possession de la cabine qui allait être ma chambre durant mon séjour à bord. Située au pont supérieur, il n’y avait point de hublot mais une grande fenêtre qui me permettrait d’admirer le paysage.

    J’observais la couchette, soignée, recouverte d’un dessus-de-lit chatoyant ; les murs décorés de photos reproduisant les sites que j’allais découvrir au cours du voyage. Dans un angle, dissimulé sous un rideau léger, un coffre-fort, je n’en avais jamais vu ! Un plafonnier en forme de fanal d’une époque révolue dispensait une lumière douce et pâle.

     

    Un parfum léger, discret, flottait dans ce lieu qui me devint vite familier. La soirée fut gaie, animée par un équipage jeune, dynamique, qui savait mettre tout en œuvre pour nous divertir.

     

    Revenue dans mon petit logis, je découvris avec bonheur le charme d’une nuit à bord. Je tardais à m’endormir ; peu de bruit, cependant le moteur du bateau, même au ralenti ne pouvait se faire oublier. Quelques pas dans la coursive attestaient du retour des passagers regagnant leur cabine, certains chantaient. De légères vagues venaient frapper la coque du bateau d’un rythme régulier.

     

    Par l’ouverture vitrée, je regardais l’eau du fleuve paisible que des rayons de lune illuminaient. Parfois, à l’approche d’une cité, les lampadaires éclairés faisaient apparaître des rives verdoyantes, fleuries, des monuments qui s’offraient à mes regards émerveillés. Une lumière filtrante pénétrait à l’intérieur.

    Je m’endormis enfin, en pensant que depuis longtemps je souhaitais ce décor ; au cours de mes nombreux voyages je n’avais jamais occupé un endroit aussi douillet ; je trouvais cette cabine accueillante et paisible, dépouillée pourtant, sa petitesse ne tolérant que peu de fantaisie. Parmi toutes les chambres où j’ai dormi précédemment, c’est elle qui m’a le plus émerveillée.

     

    Au réveil, un sentiment étrange m’envahit. Je ne sais pas très bien où je suis. Même sortie du sommeil, je suis encore bercée par le mouvement lancinant de l’embarcation. Je songe soudain à la suite du voyage qui promet d’être un ravissement. Bientôt le « Princesse Sissi » va s’immobiliser, les passagers vont visiter Heidelberg la ville à la célèbre Université sur le Neckar. Demain, ce sera Mannheim !...

     

    Bernadette   -   21 septembre 2017


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